L'école de tarot de Vincent Beckers
Vincent Beckers vous fait découvrir le tarot sous ses aspects symboliques et psychologiques, afin de vous aider à mieux vous connaître et vous comprendre, au travers de ce merveilleux outil de développement personnel que sont les cartes du tarot de Marseille.
La carte de la Roue de Fortune du tarot : aspect symbolique,
par Vincent Beckers
Symbolique de la carte du tarot Roue de Fortune, par Vincent Beckers, extrait du tarot symbolique, tome 2, volume 1
On joue à la Tetraktys ?
La symbolique de la Roue du tarot nous renvoie à Pythagore
10 est le Nombre de la Tetraktys.
Ca y est, encore un nouveau mot à écrire dans le glossaire.
Sa traduction nous donne : « quadruple éclat rayonnant ».
« Dans l’Antiquité, en Grèce, somme des 4 premiers nombres (1+2+3+4) donnant le nombre parfait : 10 »[1]
Un peu court, mon jeune ami ! Mais il est vrai que le très sérieux de la langue française ne fait pas toujours bon ménage avec l’ésotérique langage de l’occulte. Joli, ça, non ?
« Dans la symbolique pythagoricienne, la Tetraktys révèle l’infinie richesse de la décade, formée de l’addition des quatre premières unités : 1+2+3+4=10. Les points sont placés de façon à former une pyramide, qui ramène à l’unité fondamentale, puisque 10= 1+0 =1. »[2]
Cela se précise déjà un peu : nous sommes en présence de quelque chose de symbolique. Tu me répliqueras que ça, nous le savions déjà !
Que se cache-t-il derrière cette forme pyramidale, représentant à la fois des nombres et des symboles, le tout préparé à la sauce de Pythagore, en personne ?
« (la Tetraktys) s’identifiait au nombre sacré entre tous, la Décade, parce que la somme des quatre premiers nombres donne 10, qui est le chiffre même du kosmos ; cette série contient autant de pairs que d’impairs, autant de nombres premiers que de nombres composés. On la représentait géométriquement sous la forme d’un nombre triangulaire composé de points décroissants de 4 (base), à 1 (sommet). En outre, cette progression arithmétique était associée, par dénombrement simple de leurs éléments constitutifs, aux quatre dimensions géométriques : le point est l’Un, puisqu’il n’a qu’une seule dimension ; la ligne est le Deux, puisqu’elle a deux extrémités ; la surface est le Trois, puisque le triangle a trois sommets ; et le volume est Quatre, puisque le solide le plus simple possède quatre sommets. »[3]
Voilà qui est déjà plus sérieux.
Amusons-nous à effectuer quelques rapprochements avec le tarot. A la petite semaine, je ne suis pas pythagoricien et n’ai pas juré foi sur ce symbole, comme devaient le faire les adeptes du Maître.[4]
1/Bateleur, Un, avec le point, symbolisé par le denier tenu dans sa main au centre de la carte.
tetraktys et tarot de marseille
2/Papesse, la droite, la ligne avec ses deux extrémités.
Le triangle, omniprésent en 3/Impératrice, surtout au niveau de sa couronne. Le quatre, cube, carré, avec principalement l’allusion au niveau du jeu de jambes.
Gentil, tout ça. Pythagore l’est moins. Beaucoup moins.
C’est du sérieux, lui. Du mathématique.
Très peu pour moi. Mais si le sujet t’intéresse, n’hésite pas : la Tetraktys est le fondement de son œuvre et tu pourras certainement établir quelques liens avec le tarot.
Pour le fun, dix, c’est le nombre de quilles au bowling.
Quilles alignées en forme de pyramide.
Bonjour le symbole !
Oui mais, les concepteurs du jeu y avaient-ils pensé ?
[1] in Grand Dictionnaire Français
[2] C.Morel, Dictionnaire des symboles, mythes et croyances, ed. Archipel, p.860
[3] J.Servier, Dictionnaire critique de l’ésotérisme, ed.Puf, p.1285
[4] J.Servier, Dictionnaire critique de l’ésotérisme, ed.Puf, p.1285